Test Creative Zen Hybrid SXFI : le casque sans fil qui démocratise le Spatial Audio 🎧

Quand on parle d’un casque sans fil, la qualité sonore ne fait pas tout. L’ergonomie, autrement dit la manière dont on interagit avec l’appareil au quotidien, joue un rôle crucial. C’est souvent elle qui détermine si l’on garde un casque comme compagnon de route… ou si on finit par le laisser au fond d’un tiroir.

Dans le cas du Creative Zen Hybrid SXFI, l’ergonomie a été pensée pour être accessible, fonctionnelle et pratique, même si quelques détails viennent tempérer l’expérience globale.

Creative a fait le choix d’un design tout-en-un sur l’écouteur droit, ce qui peut sembler déroutant au premier abord. On y trouve :

• Les boutons de volume + et – (qui servent aussi au changement de piste par appui long),
  
• Le bouton multifonction servant à la fois d’alimentation, de lecture/pause et de gestion des appels,
  
• Le contrôle de l’ANC (réduction de bruit active),
  
• Et enfin le bouton SXFI, la star du dispositif, dédié à l’activation du son spatial.

Cette concentration des commandes sur une seule oreillette a l’avantage de simplifier la prise en main : une fois habitué, on retrouve chaque commande sans hésiter. Les boutons sont suffisamment espacés pour être identifiés au toucher, même sans regarder.

Cependant, après plusieurs jours d’utilisation, un petit défaut ressort : le placement du bouton ANC et du bouton d’alimentation. En pratique, on utilise souvent l’ANC, notamment dans les transports ou les lieux publics, mais celui-ci est positionné trop bas sur le pavillon, nécessitant un petit contorsionnement du doigt (souvent l’annulaire). Ce n’est pas rédhibitoire, mais on aurait préféré une inversion entre ces deux commandes pour plus de confort.

À noter aussi : pas de capteur de port automatique. Le casque ne met donc pas la musique en pause lorsque vous le retirez. Ce n’est pas éliminatoire, mais c’est une fonctionnalité qu’on trouve désormais sur beaucoup de concurrents, même à des tarifs similaires (comme chez Soundcore ou Edifier).

👉 Une légère maladresse ergonomique qui rappelle que même les meilleurs casques abordables ont leurs petits compromis.

Heureusement, une fois la prise en main assimilée, la réactivité du casque fait oublier ces petits désagréments. L’appui sur les boutons déclenche instantanément les actions : la lecture/pause réagit sans latence, les changements de volume sont progressifs, et le passage du mode ANC au mode transparence se fait en une fraction de seconde.

En usage quotidien, par exemple, lors d’un trajet en métro ou d’une session de travail en open space, le Creative Zen Hybrid SXFI se montre fiable et cohérent. Les boutons physiques ont un clic franc et précis, agréable à manipuler, bien plus sûr que certaines commandes tactiles souvent capricieuses sur des modèles concurrents.

Le bouton SXFI, quant à lui, agit comme une touche “magique”. Une simple pression suffit pour transformer complètement la scène sonore. Ce basculement entre un son “classique” et un rendu spatial immersif procure une vraie satisfaction auditive, presque addictive à force d’usage.

L’appairage initial se fait en quelques secondes. Le casque est compatible avec le Bluetooth 5.3, garantissant une connexion stable et une faible latence. Lors de mes tests, je n’ai constaté aucune coupure ni déconnexion intempestive, que ce soit sur smartphone, PC ou tablette. Il se connecte rapidement à l’allumage, et peut mémoriser plusieurs appareils.

Sa portée atteint 10 à 12 mètres sans déperdition, même à travers une paroi. Pour contrôler votre casque sur votre smartphone, vous pouvez télécharger l’application en cliquant sur les boutons ci-dessous.

Au-delà de la musique, le Zen Hybrid SXFI se montre polyvalent pour les appels ou les réunions.
Les commandes permettent de :

• Répondre / raccrocher un appel,
  
• Mettre en pause la lecture,
  
• Changer de piste,
  
• Régler le volume,
  
• Activer/désactiver la réduction de bruit,
  
• Et bien sûr, activer le mode SXFI d’une simple pression.

Ce contrôle direct évite de sortir son smartphone à chaque fois, ce qui est très pratique dans les transports ou en déplacement. Creative a clairement voulu favoriser l’efficacité et la simplicité, sans tomber dans le gadget.

Chaque commande est accompagnée d’un petit signal sonore discret, confirmant l’action effectuée : bip court pour lecture/pause, tonalité ascendante pour volume, tonalité descendante pour diminution, etc. Un retour clair et bien calibré, qui contribue à une expérience fluide. Même le changement de mode (ANC, Transparence, Normal) est indiqué par une voix vocale sobre et non intrusive.

Lorsqu’on active Super X-Fi, un court message audio (“SXFI ON” / “SXFI OFF”) confirme le basculement. Ce genre de feedback est important : il évite toute confusion et aide à garder le contrôle total sur le casque, même sans application ouverte.

S’il y a bien une fonctionnalité qui distingue le Creative Zen Hybrid SXFI de la plupart des casques sans fil à moins de 150 €, c’est bien sa technologie audio Super X-Fi ou SXFI pour les intimes. Derrière cet acronyme un peu mystérieux se cache une innovation brevetée par Creative, que la marque décrit comme une “holographie sonore”.

En clair : une manière de reproduire le son comme s’il provenait de véritables haut-parleurs autour de vous, plutôt que de simples transducteurs collés à vos oreilles. L’objectif ? Offrir la sensation naturelle d’un espace sonore 3D, plus proche de ce qu’on ressent dans une salle de cinéma que dans un casque fermé.

Mais qu’en est-il en pratique ? Est-ce un gadget ou une véritable révolution auditive ?
Après plusieurs jours de tests intensifs, voici ce que j’ai constaté.

Avant d’entrer dans le ressenti, il faut comprendre ce que fait exactement Super X-Fi. Creative ne s’est pas contenté d’un simple effet surround artificiel. Le système repose sur un traitement numérique complexe, qui prend en compte la forme de votre tête et de vos oreilles pour créer un profil audio personnalisé.

Concrètement, via l’application SXFI App (disponible sur Android et iOS), vous pouvez scanner vos oreilles et votre visage à l’aide de la caméra du smartphone. Le logiciel analyse ensuite ces données pour modéliser la manière dont le son se propage naturellement autour de vous. C’est cette modélisation qui permet de recréer, dans le casque, la perception d’un système audio multicanal dans une pièce réelle.

➡️ Autrement dit : au lieu d’avoir le son “dans” vos oreilles, vous avez l’impression qu’il provient de l’extérieur, comme si plusieurs enceintes étaient placées autour de vous.

Ce traitement, appliqué en temps réel par la puce interne du casque, transforme littéralement la scène sonore.

L’activation du SXFI se fait via un bouton dédié sur l’écouteur droit. Un simple clic, et le son s’ouvre instantanément. La différence est immédiate, presque déstabilisante au début :

• Le centre sonore se déplace vers l’avant,
  
• Les instruments s’éloignent légèrement,
• Et la scène gagne en profondeur et en largeur.

C’est sur les contenus vidéo que le SXFI dévoile tout son potentiel. J’ai testé le casque sur plusieurs films et séries via Netflix et Disney+. Résultat ? On a vraiment la sensation que le son vient de l’écran, voire de tout autour.

Les dialogues semblent venir de devant vous, tandis que les effets sonores (explosions, ambiances, musiques d’arrière-plan) se déploient avec une ampleur impressionnante. On est loin du simple effet “surround simulé” souvent criard et déséquilibré : ici, tout reste clair, cohérent et naturel.

Le SXFI gère particulièrement bien les basses fréquences directionnelles : les explosions grondent sans couvrir les voix, et les transitions entre les canaux sont fluides. On se surprend à oublier qu’on porte un casque.

🎥 Astuce testée : sur les films d’action, désactivez le SXFI pendant quelques secondes, puis réactivez-le. La différence saute immédiatement aux oreilles : sans SXFI, tout semble soudain plus plat et confiné.

Pour les gamers, le Creative Zen Hybrid SXFI offre une expérience très convaincante. Dans des titres comme Call of Duty: Warzone ou Cyberpunk 2077, GTA V, la spatialisation du son aide réellement à percevoir d’où viennent les bruits de pas, les tirs ou les véhicules. On gagne en immersion, mais aussi en efficacité de positionnement.

Attention toutefois : l’effet SXFI peut légèrement élargir les sons ambiants, ce qui donne une impression plus cinématographique qu’ultra-précise. Pour les joueurs compétitifs, cela reste un peu moins chirurgical qu’un son binaural pur, mais pour l’immersion, c’est bluffant.

Sur le plan musical, le SXFI ne plaira pas à tout le monde, et c’est ce qui le rend intéressant. En mode “plat” (SXFI désactivé), le casque offre un son centré et chaleureux, avec des basses légèrement accentuées et des médiums ronds. C’est correct, mais parfois un peu confiné, manquant de clarté dans les voix.

Une fois le SXFI activé, le rendu change radicalement :

• Les voix se détachent,
  
• Les instruments gagnent de l’espace,
  
• La réverbération crée un effet d’ouverture réaliste,
  
• Et la fatigue auditive diminue, car les fréquences sont mieux réparties.

C’est particulièrement remarquable sur les morceaux acoustiques et les enregistrements live. Les albums de jazz ou de musique orchestrale profitent d’une scène sonore ample et naturelle, tandis que la pop moderne tire parti d’une présence vocale plus équilibrée. Mais certaines musiques ne profitent pas du tout du SXFI.

D’un point de vue plus technique, le SXFI applique une combinaison de filtrages HRTF (Head Related Transfer Function), de réverbérations spatiales contrôlées et de légères corrections dynamiques de phase. Ces traitements permettent de recréer la façon dont le son est perçu par nos oreilles dans un espace réel, en tenant compte des réflexions naturelles sur les murs et du volume de la pièce.

Ce qui rend le SXFI impressionnant, c’est sa capacité à simuler cette spatialisation sans détériorer la cohérence du mix. Beaucoup de technologies “3D audio” ont tendance à déséquilibrer les basses ou à flouter les aigus, ce n’est pas le cas ici. Creative parvient à ouvrir la scène tout en conservant la fidélité du signal original.

L’application Creative App permet de régler l’égaliseur selon vos goûts. J’ai noté que le préréglage “Pop” réduit légèrement la saturation et ajoute de la brillance dans les aigus, tandis que le mode “Jazz” met davantage les voix en avant. En combinaison avec SXFI, ces préréglages permettent de trouver un équilibre idéal selon vos préférences.

Mon conseil après test pour profiter du SXFI:
➡️ Laissez le SXFI activé, puis ajustez simplement l’égaliseur.

Quelques ajustements recommandés après test :

• +2 dB dans les aigus pour plus de clarté,
• -1 dB dans les médiums bas pour désengorger les voix,
• Et +1 dB dans les basses profondes pour un peu plus d’impact sans distorsion.

📊 Les limites de la technologie SXFI

Bien que très réussie, la technologie n’est pas parfaite.

• Elle n’est pas compatible avec les codecs haute résolution (comme LDAC ou aptX HD), le casque se limitant à l’AAC.
  
• Le rendu du SXFI peut parfois sembler trop élargi sur certains morceaux studio très compressés.

Enfin, il n’est pas possible d’ajuster finement l’intensité de l’effet depuis le casque (seulement via l’app).

Mais pour le prix, difficile de se plaindre : l’immersion est réelle, cohérente et surtout universelle, car elle fonctionne avec toutes les applications et toutes les sources, sans dépendre de formats Dolby ou DTS spécifiques.

Après avoir longuement exploré la technologie Super X-Fi, il est temps de revenir à l’essentiel : le son brut. Parce qu’au-delà des effets immersifs et de l’innovation logicielle, un casque se juge avant tout sur sa signature audio, sa capacité à restituer la musique, la voix ou les ambiances avec puissance, équilibre et précision. Et à ce petit jeu, le Creative Zen Hybrid SXFI a plus d’un atout sous ses coussinets.

Dès les premières écoutes, le Creative Zen Hybrid SXFI surprend par sa présence sonore immédiate. Le casque ne cherche pas à en mettre plein les oreilles avec un excès de basses comme certains concurrents (coucou Beats et JBL), mais plutôt à offrir un équilibre global cohérent, où chaque registre trouve sa place.

• Les basses sont profondes, mais contenues,
  
• Les médiums bien détaillés,
• Et les aigus clairs sans être agressifs.

C’est un son rond, équilibré, et maîtrisé, qui évoque plus un casque audiophile grand public qu’un simple modèle nomade. Dès les premières minutes, on sent que Creative n’a pas cherché à flatter artificiellement, mais à proposer un rendu polyvalent, capable de s’adapter à tous les styles musicaux.

Creative reste fidèle à sa philosophie : un profil neutre légèrement chaud, très agréable sur la durée. Les basses ont un bon impact sans “baver” sur les médiums. Elles descendent suffisamment bas pour donner de la matière aux morceaux électros ou hip-hop, sans pour autant dominer la scène.

Les médiums, souvent négligés sur les casques de cette gamme, sont ici bien mis en avant. Les voix ressortent avec naturel, sans coloration excessive. On sent la présence humaine, un critère essentiel pour les amateurs de podcasts ou de dialogues dans les films.

Enfin, les aigus montent haut sans jamais percer. Il n’y a pas de sibilance (ces “sss” trop présents), même sur des morceaux brillants. Le résultat est doux, fluide, et parfaitement maîtrisé pour une écoute longue durée.

L’un des grands plaisirs du Zen Hybrid SXFI, c’est sa cohérence tonale. Peu importe le volume ou le genre musical, le son reste homogène. L’équilibre ne s’effondre pas à bas volume, et la distorsion reste très contenue à fort volume (même à 90 %). 

Même sans SXFI activé, le Zen Hybrid offre une scène sonore étonnamment large pour un casque fermé. Les instruments sont bien positionnés, les voix centrées, et la séparation stéréo est nette.

On distingue facilement la batterie d’un côté, la basse légèrement en retrait, la guitare à gauche, et la voix principale au centre. Le détail microphonique est également remarquable : on entend les petites respirations, les résonances de salle, les effets de compression du mix, preuve d’un bon respect du signal.

Avec le SXFI activé, tout cela prend encore plus d’ampleur : la scène devient quasi tridimensionnelle, mais même sans cet effet, le casque conserve une spatialisation réaliste et équilibrée. Ce n’est pas un rendu analytique froid, mais plutôt musical et agréable, ce qui le rend idéal pour une écoute quotidienne.

Même sans parler d’ANC (qu’on abordera plus en détail dans la section suivante), le casque isolé déjà bien grâce à sa structure fermée. On perçoit très peu de fuites sonores, et la distorsion reste quasi inexistante, même sur des basses puissantes.

Le rapport signal/bruit est excellent : les silences sont vraiment silencieux, sans souffle perceptible, ce qui rend le Zen Hybrid SXFI parfait pour les enregistrements de voix, les podcasts ou les films où le moindre bruit parasite se remarque.

Côté réduction de bruit active (ANC), le Zen Hybrid SXFI fait un travail honnête. Il ne rivalise évidemment pas avec un Sony WH-1000XM5 ou un Bose QuietComfort Ultra, mais, dans sa catégorie, il fait bien mieux que la moyenne.

Les bruits constants (moteur, ventilation, train) sont bien atténués, laissant place à un fond neutre. Les voix, elles, restent un peu audibles, mais nettement adoucies. Pour travailler dans un café, dans le métro ou en open space, c’est largement suffisant.

L’isolation passive est également bonne grâce aux coussinets épais et à la pression de l’arceau bien calibrée. Pas de sensation d’écrasement, même après deux heures d’écoute. En extérieur, il filtre assez pour se concentrer sur la musique sans être coupé du monde.

Le mode “Ambiant” (transparence) est lui aussi pratique, même si le rendu reste légèrement artificiel. Disons qu’il permet de rester conscient de son environnement sans retirer le casque, idéal quand on te parle ou pour traverser une rue.

Le micro intégré du Zen Hybrid SXFI fait le travail, sans briller. En environnement calme, la voix est claire et intelligible. Mais dès que le bruit ambiant s’intensifie (vent, circulation, café), la réduction de bruit logicielle atténue le fond sonore au prix d’une voix légèrement adoucie, parfois un peu en retrait.

🎧 En résumé :

• Parfait pour des appels occasionnels ou réunions Zoom.
• Moins idéal pour une utilisation professionnelle intensive en extérieur.

Ce n’est pas un casque orienté “télétravail intensif”, mais il assure l’essentiel avec fiabilité.

Après plusieurs jours passés avec le Creative Zen Hybrid SXFI sur les oreilles, je peux le dire : ce casque est conçu pour accompagner les journées bien remplies. Il ne cherche pas seulement à séduire sur le papier, mais à tenir la distance dans la vraie vie, là où se joue vraiment la différence entre un bon casque et un excellent casque nomade.

Creative annonce une autonomie maximale de 70 heures en lecture continue sans réduction active du bruit (ANC). C’est un chiffre ambitieux… et, bonne nouvelle, pas si éloigné de la réalité.

⚙️ En pratique, voici les résultats que j’ai relevés :

• En écoute normale sans ANC ni SXFI : environ 66 à 68 heures.
  
• Avec ANC activé en permanence : autour de 45 à 50 heures.
• Avec ANC + SXFI : comptez plutôt environ 40 heures réelles.

👉 Résultat : même dans le scénario le plus gourmand, le Zen Hybrid SXFI reste largement au-dessus de la moyenne des casques de cette gamme, où beaucoup plafonnent à 25 ou 30 heures d’écoute. En d’autres termes, on peut tenir une semaine complète de trajets, de montage ou de visionnage sans jamais toucher au câble USB-C.

Autre bon point : la charge rapide. En seulement 5 minutes, on récupère 5 heures de lecture, ce qui s’avère ultra pratique pour les créateurs et voyageurs pressés. Une charge complète prend environ 1h30 à 2h, ce qui reste très raisonnable compte tenu de l’autonomie globale.

💡 Astuce : le casque peut être utilisé en mode filaire (via le câble jack fourni) si la batterie est vide, un vrai plus, surtout dans l’avion ou au bureau.