Test complet Hohem iSteady M7 : le meilleur gimbal pour smartphone en 2025 ?

Avant de plonger dans les caractéristiques techniques du Hohem iSteady M7, il est essentiel de comprendre pourquoi utiliser un gimbal reste pertinent en 2025, alors même que les smartphones sont de plus en plus performants et que des alternatives comme le DJI Osmo Pocket 3 offrent une stabilisation native et un encombrement minimal.

• Polyvalence des focales : ultra grand-angle, téléobjectif, mode macro… Le smartphone est un vrai couteau suisse.
• Écosystème applicatif : l’accès direct à des applications comme Filmic Pro, LumaFusion, CapCut ou encore les apps natives de streaming facilite la production et la diffusion.
• Écran de contrôle large : contrairement aux caméras compactes, l’écran d’un smartphone permet de cadrer avec précision.
• Simplification du workflow : tournage, montage, publication… Tout peut se faire sur un même appareil.

Le gimbal vient ajouter à cela une stabilisation physique fluide, indispensable pour obtenir une qualité professionnelle lors de prises de vue en mouvement. Et c’est précisément là que le Hohem iSteady M7 veut marquer des points.

Dès le déballage, on sent que le Hohem iSteady M7 n’est pas un jouet. Avec ses matériaux robustes et sa finition soignée, il inspire immédiatement confiance. Ce gimbal adopte une structure 3 axes non pliables, à l’image des stabilisateurs pour reflex ou caméras hybrides. Cela le rend certes plus encombrant que les modèles pliables, comme le DJI OM6 ou l’Insta360 Flow 2 Pro, mais cette robustesse est un gage de stabilité.

Il est capable de supporter des charges jusqu’à 500 g, un chiffre impressionnant dans cette gamme de produits. Concrètement, cela signifie que vous pouvez y fixer des smartphones lourds, même accompagnés d’objectifs clipsés ou de coques épaisses.

Il permet des mouvements de rotation à 360°, d’inclinaison jusqu’à 325°, et de roulis fluide. Cette architecture robuste est soutenue par des moteurs puissants, tous équipés de verrous d’axe pour garantir une stabilité parfaite lors du transport.

La prise en main est agréable grâce à un revêtement antidérapant. Le manche est équilibré, bien proportionné, et les commandes sont accessibles sans effort. Sur le flanc gauche, on retrouve une molette multifonction permettant de régler la rotation, la mise au point, ou encore l’inclinaison, en fonction des paramètres sélectionnés. La construction globale est sérieuse. Les charnières, moteurs et loquets de verrouillage sont bien ajustés.

Le Hohem iSteady M7 intègre un bras télescopique de 193 mm intégrés dans la poignée (20 cm). C‘est une excellente surprise, idéal pour les plans type selfie ou les vidéos en contre-plongée. Ce bras extensible semble solide, bien mieux conçu que sur certains modèles concurrents où il peut paraître fragile.

De plus, trois ports d’expansion permettent d’ajouter des accessoires, comme un micro externe, une lumière LED ou encore une lentille additionnelle. Cela en fait un véritable studio portatif.

Le poids est bien réparti, et malgré ses 800 grammes environ, le Hohem iSteady M7 reste maniable grâce à une poignée confortable. L’équilibrage du smartphone est facilité par un système de verrous et de réglages fins sur chaque axe. J’ai pu installer sans problème un iPhone 16 Pro Max et y ajouter une lentille anamorphique et un micro externe, un setup qui dépasse habituellement les limites des gimbals compacts.

Ce stabilisateur n’est pas conçu pour être discret. Avec son poids conséquent et ses dimensions imposantes, il n’entrera ni dans une poche ni dans une petite sacoche. C’est un compromis à accepter en échange de ses capacités techniques.

Le bijou du Hohem iSteady M7, c’est sans aucun doute son AI Tracker. Placée au-dessus du smartphone, cette caméra détachable ajoute une couche d’intelligence redoutablement efficace. Elle permet un suivi automatique de sujets, déclenché via l’écran couleur tactile détachable de 1,4 pouce. Ce dernier affiche en temps réel ce que voit la caméra AI, et peut même être retiré du gimbal pour un contrôle à distance.

C’est une vraie prouesse technologique, d’autant plus que l’interface est bien pensée : molette latérale multifonctions, bouton de recentrage, déclencheur pour mode grand-angle… Les commandes sont nombreuses, mais bien agencées. On sent que Hohem a voulu offrir une expérience semi-professionnelle dans un appareil grand public.

Contrairement à des modèles ultra-compacts qui misent sur la simplicité, le Hohem iSteady M7 requiert une petite étape de préparation manuelle. Il faut débloquer les trois axes via des verrous physiques, puis fixer le smartphone via une pince à ressort puissant. 

L’équilibrage demande un peu de rigueur. Il ne s’agit pas d’un système auto-balancé : une fois le téléphone en place, il convient d’ajuster manuellement l’inclinaison du bras pour répartir le poids.

Néanmoins, cette étape reste rapide à maîtriser et garantit une stabilisation optimale. Une fois l’ensemble en marche, la fluidité du mouvement est tout simplement remarquable.

Soyons clairs : ce gimba Hohem iSteady M7 n’est pas plug & play. Lors de ma première sortie, je n’ai rien filmé, tant l’interface m’a semblé complexe. Mais après quelques vidéos tutorielles dans l’appli Hohem, j’ai vite pris mes marques. L’expérience d’apprentissage fait partie du processus, mais elle est récompensée par une prise en main enrichissante.

À chaque fois, la stabilisation a surpassé mes attentes. Ce qui m’a le plus marqué, c’est sa capacité à gérer les mouvements imprévisibles et les changements de direction brusques sans dérapage de cadrage. Même en courant, la caméra semble « voler » au-dessus du sol.

Durant mes tests avec un iPhone 16 Pro Max, j’ai filmé des scènes variées : plans fixes sur trépied, vlogs en mouvement, travellings extérieurs, contre-plongées et scènes nocturnes.

Le comportement du gimbal a été exemplaire. Les modes de suivi intégrés sont réactifs :

• Pan Follow : parfait pour suivre un sujet latéralement.
• Pan Tilt Follow : idéal pour des mouvements dynamiques.
• POV : pour les effets immersifs.
• Mode Personnalisé : permets d’ajuster la vitesse de chaque axe.

Le moteur encaisse sans sourciller les changements de direction brusques. J’ai même utilisé un objectif anamorphique fixé à mon téléphone, et la stabilisation est restée fluide.

Le cœur du produit repose bien sûr sur sa technologie de stabilisation iSteady 9.0. J’ai testé le Hohem iSteady M7 dans différentes situations : en marchant vite, en courant, sur des sentiers irréguliers… Résultat ? Une fluidité presque cinématographique. Même en courant, la vidéo reste droite, nette, sans secousses visibles. Un vrai gage de qualité.

L’un des points forts du Hohem iSteady M7, c’est sa capacité de rotation complète à 360° sur l’axe panoramique. Ce détail peut sembler anodin, mais en pratique, il permet des mouvements créatifs comme des plans de type “inception”, des rotations complètes autour du sujet ou des transitions dynamiques en un seul mouvement fluide.

Autre innovation appréciée : le mode Inception automatique. Plus besoin de programmer manuellement une rotation, tout se fait en un clic via l’écran tactile, et le rendu était bluffant : fluide, propre, impressionnant.

Contrairement à de nombreux modèles pliables qui présentent des limites sur l’axe d’inclinaison, le Hohem iSteady M7 garde l’horizon parfaitement stable, même lors de mouvements rapides ou complexes. Cette stabilité constante fait vraiment la différence en postproduction : moins de corrections nécessaires, moins de perte de temps.

La majorité des gimbals obligent l’utilisateur à utiliser l’application du constructeur pour activer le suivi. Le Hohem iSteady M7 va à contre-courant avec un module AI magnétique autonome, détachable, et fonctionnant sans app.

Un vrai bonheur pour ceux qui utilisent Filmic Pro, Blackmagic Camera, ou l’application photo native. Ce module fonctionne aussi bien sur iOS que sur Android, sans dépendre d’Apple DockKit ou de limitations d’API. Pour un créateur de contenu multi-plateforme, c’est un énorme avantage.

Le module AI Tracker embarque également une lumière LED impressionnante, qui propose 360 couleurs RGB ainsi que trois températures (chaude, neutre, froide entre 2700K et 6500K). C’est idéal pour les tournages nocturnes ou les ambiances stylisées. Cette lumière permet de supprimer l’ombre portée tout en gardant un ton naturel.

L’interface tactile du Hohem iSteady M7 permet de sélectionner la cible par double tap, mais cette méthode manque parfois de précision. Il m’est arrivé d’avoir à retoucher plusieurs fois pour obtenir un bon cadrage.

Le suivi via l’application Hohem Joy est plus précis, mais dépend alors du logiciel. Le Hohem iSteady M7 est également redoutable lorsqu’il est posé sur un trépied. Durant un tournage dans mon jardin, le gimbal a réussi à me suivre alors que je me déplaçais derrière un arbre ou une clôture.

En revanche, j’ai été agréablement surpris par la capacité du module à suivre un sujet en mouvement dans des conditions de faible luminosité, sans ralentissement ni perte de cible. L’ensemble fonctionne bien, et les gestes pour lancer/arrêter le suivi sont intuitifs et fiables.

Autre prouesse technique : le contrôle gestuel. En montrant un signe « OK », la détection s’active. En levant la main comme un agent de circulation, on stoppe le suivi. Et en formant un cadre avec ses doigts, on peut recentrer l’image autour de soi. Ces fonctions m’ont paru fiables, bien que la lumière et l’arrière-plan influencent parfois la reconnaissance.

L’une des innovations majeures du Hohem iSteady M7 est son écran LCD détachable avec une portée allant jusqu’à 10 mètres, qui permet de contrôler le gimbal sans toucher au smartphone. Lors de mes tournages solos, j’ai pu lancer un enregistrement, ajuster l’angle de prise de vue, activer la lumière ou modifier un paramètre… tout cela à distance.

L’écran tactile permet d’activer les différents modes de prise de vue (Pan Follow, Pan Tilt Follow, POV…) ainsi que de régler des paramètres précis, comme la vitesse des moteurs ou celle du joystick. Même si l’application Hohem Joy est disponible (iOS et Android), je l’ai peu utilisée, préférant l’ergonomie directe de l’écran détachable. L’interface est claire, la latence est faible, et l’ensemble est agréable à utiliser.

Le stabilisateur Hohem iSteady M7 se connecte aisément à l’application Hohem Joy disponible sur iOS et Android. Cette application offre une grande flexibilité en vous permettant de contrôler le stabilisateur à distance. L’application peut transformer votre expérience de tournage en ajoutant plusieurs fonctionnalités compatibles avec le Hohem iSteady M7.

Pour télécharger l’application, il vous suffit de vous rendre sur le Play Store d’Android ou sur l’Apple Store de votre iPhone, mais vous pouvez aussi appuyer sur les boutons ci-dessous.

L’application officielle Hohem Joy est fonctionnelle, mais loin d’être parfaite. Les traductions sont parfois approximatives, l’interface un peu brouillonne. Néanmoins, elle permet d’accéder à des modes intelligents comme :

• Suivi de visage
• Timelapse programmable
• Contrôle manuel du gimbal
• Calibration
  

Je recommande de l’utiliser pour les réglages initiaux ou les mises à jour, mais ensuite de tester d’autres apps plus performantes pour filmer, selon vos besoins.

Côté autonomie, le Hohem iSteady M7 annoncé jusqu’à 12 heures d’utilisation. Lors de mes tests, je suis régulièrement monté à 10-11 heures avec un usage mixte (stabilisation continue + AI Tracker + quelques prises de vue en lumière intégrée). Le bonus ?

La possibilité de recharger son smartphone directement depuis le gimbal, grâce à son port USB-C intégré sur le bras, un détail très utile en extérieur. La charge du Hohem iSteady M7 se fait via USB-C, recharge rapide possible.

L’autonomie du Hohem iSteady M7 varie selon l’usage :

• Jusqu’à 12 h sans IA
• Environ 8 h avec suivi activé

C’est plus que suffisant pour une journée complète de tournage. À noter : aucun adaptateur secteur n’est fourni. Il faudra utiliser son propre chargeur ou une powerbank.

Malgré toutes ses qualités, le Hohem iSteady M7 n’est pas exempt de défauts. Passer du mode paysage au portrait nécessite un arrêt complet de l’appareil et une manipulation physique de la pince du smartphone. Rien d’insurmontable, mais cela casse un peu la fluidité du tournage.

De plus, il manque une confirmation visuelle claire sur l’écran lorsqu’un enregistrement est en cours. À plusieurs reprises, j’ai dû faire pivoter le gimbal pour vérifier si la vidéo tournait vraiment. Une icône rouge persistante ou un clignotement discret aurait été bienvenu.

Enfin, le poids peut être un vrai frein. À moins de l’utiliser dans des contextes bien définis (vlogs statiques, plans travaillés, vidéos sportives spécifiques), le Hohem iSteady M7 n’est pas le gimbal à emporter tous les jours dans une poche.